
12 avril à 13h45 (Institut d'art) - Art et archéologie
AMIENS

Vingt-sept ans après avoir enfoui les restes de son dernier banquet-performance sous l’herbe du Parc de La Villette, le plasticien Samuel Cassian inaugure en grande pompe, devant les caméras du monde entier, les travaux de déterrement qui doivent révéler son oeuvre. Personne, surtout pas cet archéologue du présent, ne s’attendait, dès les premiers coups de pelleteuse, à découvrir un squelette humain!


arkhaiologia - L'archéologie dans l'art contemporain
11.9.2011 - 27.11.2011, Centre Pasquart
Que ce soit la nostalgie des anciennes civilisations ou la fascination pour les ruines et les lieux de fouilles, les motifs poussant à aborder la science de l'archéologie sont de natures très différentes. L'intérêt pour le développement culturel de l'humanité, qui est intrinsèquement relié à l'archéologie, a depuis longtemps laissé des traces dans les arts plastiques. L'objectif de l'exposition thématique internationale ARKHAIOLOGIA est d'illustrer, à travers une sélection d'artistes contemporains, à quel point les manières de reprendre et de retravailler la thématique classique de l'archéologie diffèrent d'un artiste à l'autre. Ainsi, ce ne sont pas uniquement des images de ruines ou de fouilles qui sont créées, mais également des méthodes de travail, comme la collecte, la classification et l'archivage, qui sont récupérées ou imitées de façons diverses. Les références visuelles des oeuvres sont multiples, notamment au niveau de la matérialité de prétendues trouvailles, ainsi que l'intérêt des artistes pour une archéologie du présent ou de l'intime.
Dans le cadre de l'exposition, une publication richement illustrée (dt./fr.) paraîtra aux éditions Verlag für moderne Kunst Nürnberg, avec des textes de Dolores Denaro, Ulf Ickerodt, Audrey Norcia, Andreas Schäfer entre autres.
Date de parution : 28 octobre 2011
Avec le généreux soutien de:
Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture
Ernst Göhner Stiftung
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Actions passées :
VENDREDI 20 MAI 2011 À 20H
Centre George Pompidou/Beaubourg
CINÉMA 1, niveau 1
LE DEJEUNER SOUS L’HERBE
un film de Laurent Védrine chronique documentaire de la fouille archéologique du « Déjeuner sous l’herbe » de Daniel Spoerri (1983) conduite en juin 2010 à Jouy-en-Josas
INRAP, TINGO FILMS, SDTP
Le « Déjeuner sous l’herbe »
Le
23 avril 1983, Daniel Spoerri conviait une centaine de personnes du
milieu de l’art à un banquet en plein air dans le parc du château du
Montcel à Jouy-en-Josas (qui deviendra en 1984 le site de la fondation
Cartier avant son transfert boulevard Raspail). À la fin d’un festin de
tripes, tables, mets, couverts, assiettes, verres, bouteilles et reliefs
du repas furent déposés au fond d’une tranchée et recouverts de terre.
Dernier « tableau-piège » de Spoerri, ce « Déjeuner sous l’herbe », en
référence à Titien et Manet, restera matérialisé par un cartel
énigmatique et un traitement distinctif du gazon. Il est encore dans le
parc, à l’instar d’autres œuvres des nouveaux réalistes comme le « Long
Term Parking » d’Arman (1982) ou des « Six Ifs » de Raymond Hains
(1986)...
Daniel Spoerri avait prévu dès l’origine que cette œuvre ferait l’objet des « premières fouilles archéologiques de l’art moderne » : en juin 2010, une équipe pluridisciplinaire entreprend, en présence de l’artiste, la fouille de quelques mètres de la tranchée. Tout en prolongeant la performance originelle de Spoerri et sa réflexion sur le temps, la mémoire et les objets, cette fouille est aussi un acte scientifique expérimental qui permet de mettre en place des protocoles taphonomiques, d’évaluer l’écart entre les témoignages oraux ou écrits et la réalité, ou encore d’étudier les manières de table de l’élite artistique du début des années 1980.
Daniel Spoerri avait prévu dès l’origine que cette œuvre ferait l’objet des « premières fouilles archéologiques de l’art moderne » : en juin 2010, une équipe pluridisciplinaire entreprend, en présence de l’artiste, la fouille de quelques mètres de la tranchée. Tout en prolongeant la performance originelle de Spoerri et sa réflexion sur le temps, la mémoire et les objets, cette fouille est aussi un acte scientifique expérimental qui permet de mettre en place des protocoles taphonomiques, d’évaluer l’écart entre les témoignages oraux ou écrits et la réalité, ou encore d’étudier les manières de table de l’élite artistique du début des années 1980.
REVUE DE PRESSE (Juin 2010)